La surélévation est une méthode de construction offrant la possibilité de créer un espace habitable sous le toit de votre maison ou de rajouter un étage, sans pour autant changer son plancher. Cette option d’extension de maison est la plus souvent choisie quand l’aménagement des combles ne peut être envisagé ou que ce dernier ne présente pas un volume assez élevé. Les professionnels du bâtiment procèdent à la surélévation du toit pour gagner en hauteur sous toiture propice à l’installation d’un espace de vie. Ce mode de travail contribue également à renforcer l’isolation thermique et phonique des habitations. Découvrez dans cet article 5 points à respecter pour la surélévation de votre logement.
Comment respecter les règles du PLU ?
Avant d’entreprendre des travaux de surélévation de votre logement, vous devez vous informer sur les règles du plan local d’urbanisme (PLU) à respecter impérativement délivrées par votre commune. Ce document fixe, entre autres, les hauteurs de construction qui ne doivent pas être franchies. Par ailleurs, il peut indiquer le choix des matériaux, le mode de construction, etc. Il faut savoir que dans certaines régions françaises, la rectification de la pente d’un toit actuel n’est pas autorisée de sorte que dans ces secteurs, la surélévation de la maison devient impossible.
Comment respecter les contraintes de servitude de voisinage ?
Les contraintes de servitude de quartier traduisent le bon respect des engagements prévus par la réglementation qui fixe les bonnes relations et les règles en vigueur entre les copropriétaires riverains. Par exemple, votre maison ne doit pas être bâtie de manière à bloquer l’accès de vos voisins à la voie publique. De même, les distances séparant votre maison de la leur sont également à respecter par votre extension. Pour cette raison, la loi consacre un droit spécifique au bénéfice du détenteur d’un terrain en situation d’enclavement : la constitution de la servitude de passage.
Est-ce qu’une étude de faisabilité pour une surélévation est obligatoire ?
La toute première chose par laquelle vous devez passer avant de vous engager dans les travaux de surélévation de votre maison est de procéder à une étude de faisabilité. Celui-ci établit et contrôle que les bases de votre maison sont capables de soutenir une extension de cette nature et par conséquent un poids bien plus élevé que le poids actuel. Cette étude de faisabilité peut être assurée par votre chef de projet, votre architecte, si nécessaire, ou un bureau d’études qualifié.
Doit-on s’assurer des spécificités de son terrain ?
Dès que la consultation du PLU en vigueur dans votre commune est terminée, vérifiez également que vous êtes en mesure de mener à bien votre projet de surélévation sur votre terrain. Il est conseillé, à cette fin, de se référer à l’acte notarié d’achat de votre terrain. Celui-ci peut effectivement indiquer les limitations potentielles vous empêchant de procéder à de tels travaux. Il s’agit fréquemment de lotissements. En général, cet acte notarié prévoit également le coefficient d’occupation des sols (COS) qui fixe la masse maximale des bâtiments pouvant être construits sur un terrain. Conformément à sa définition administrative, il permet de connaître la surface constructible d’un terrain qui est issu du rapport existant entre la surface urbanisable d’un terrain et sa surface cadastrale (en m²).
Est-ce que le permis de construire est obligatoire ?
Bien que la surélévation d’une maison ne modifie pas sa superficie au sol, ce genre de travaux requiert un permis de construire lorsqu’ils entraînent une augmentation de la superficie finale de plusieurs mètres carrés. La majeure partie du temps, le maître d’œuvre ou l’architecte responsable des ouvrages se charge d’obtenir le permis de construire pour vous. La demande de permis de construire se fait auprès de la mairie du lieu où sont effectués les travaux. La mairie vous remettra un reçu sur lequel figurent la date et le numéro d’enregistrement de votre demande et le temps requis pour son instruction, à savoir deux ou trois mois en fonction du genre de travaux. Cette attente peut être prolongée notamment dans les zones classées. Il est également tout à fait possible de faire parvenir votre demande de permis de construire par courrier recommandé avec accusé de réception.